Article rédigé ce mardi 26 Janvier 2021
Aujourd’hui, je voulais vous parler psychologie positive et en particulier de la force mentale et de ses composantes pour pouvoir l’activer. A l’heure où nous avons le plus besoin de lutter contre l’anxiété, la mal-être et les coups de blues, il me semblait important de vous parler de ces 4 aspects qui peuvent changer votre vie !
On fait souvent mention de la force mentale dans l’univers sportif et il est vrai que les plus grands athlètes ne musclent pas que leur corps mais aussi leur esprit pour atteindre leurs objectifs et remporter toutes les victoires.
Désormais, la force mentale ne s’applique plus qu’à ces fameux sportifs de haut niveau mais aussi à la personne lambda (vous par exemple) qui veut simplement booster son mental et vaincre les difficultés du quotidien.
Le modèle dont je vais vous parler aujourd’hui a été défini et développé par Peter Clough, professeur de psychologie à l’Université de Huddersfield au Royaume-Uni) et ses collègues. Ce groupe de chercheurs a appelé cela les 4C et ont relevé 4 axes qui le composait.
A noter que Peter Clough distingue le concept de force mentale de celui de résilience mentale ou émotionnelle que l’on rattache souvent à des questions d’anxiété, d’angoisse ou de stress et où il s’agit de s’accrocher en cas de tempêtes dans sa vie personnelle ou professionnelle ainsi que d’apprendre à tomber pour se relever ensuite. Pour le chercheur, cultiver sa force mentale revient plutôt à une forme de prévention, avec une posture positive AVANT que de se mettre en action APRES les difficultés et d’apprendre à rebondir.
Il s’agit donc plus de développer cette force mentale en amont plutôt que de supporter les épreuves vaille que pourra et de prendre le risque de s’épuiser. On pourrait rapprocher le travail de la force mentale de l’anticipation.
Le concept de force mentale englobe pourtant des idées clés relatives à la résilience mais offre en fait une façon plus positive et plus poussée pour aider chaque personne à faire face à des situations déstabilisantes. Il ne s’agit pas de fermer la porte et d’attendre que l’ouragan passe mais bien de se sentir capable de rechercher un endroit calme où patienter ou de se concocter un espace épanouissant où il n’y aura plus de danger. C’est un peu comme la pratique de la visualisation du refuge intérieur que l’on peut utiliser en hypnose ou en sophrologie (pour ceux qui connaissent).
“Dans ce sens, la force mentale est une variable psychologique positive liée au succès, avec des propriétés psychologiquement bénéfiques qui vont au-delà de l’acceptation et de la gestion de l’anxiété, en permettant de trouver des opportunités de développement personnel et de croissance
” nous dit Peter Clough.
Voici donc les 4 axes qui composent le modèle des 4C. [En anglais chaque composante commence par la lettre C, d’où le nom du modèle]
- Le premier axe c’est l’engagement (Commitment en anglais) qui renvoie à l’engagement envers soi. Il s’agit en fait d’avoir des objectifs personnels et de persévérer dans leur poursuite malgré les obstacles ou les reculs .
Si vous souhaitez cultiver cet engagement dans votre vie, fixez-vous des buts à atteindre et visualisez le résultat que vous souhaitez obtenir. Cela pourra être très motivant ! C’est d’ailleurs quelque chose qui pourrait s’avérer très efficace en ces temps de pandémie mondiale pour garder le cap.
Par ailleurs, vous n’êtes pas obligé(e) de vous fixer des objectifs énormes mais cela peut être de petites choses ou alors vous pouvez découper votre objectif en sous-objectifs. Exemple : Je veux créer ma chaine Youtube et diffuser des vidéos. Quelle serait les étapes pour cela ? 1. Trouver un sujet intéressant / 2. Regarder des tutoriels / 3. Acheter un trépied et une caméra 4/ Se former à un logiciel de montage, etc…
- Le 2ème axe c’est le goût du défi (Challenge) qui renvoie à la capacité de chaque individu à changer son regard sur les menaces potentielles et à les voir comme des opportunités de croissance. Cette capacité permet de prendre des risques et de tenter de se surpasser au lieu de rester bloqué(e). Elle repose sur la curiosité et l’apprentissage de nouveaux éléments dans de nouvelles situations . C’est un peu comme si vous aviez l’occasion de dépasser vos peurs !
On pourra parler dans ce goût du défi de transformation des pensées ou de recadrage cognitif. Exemple : Je suis étudiant(e) ou salarié(e) et j’ai des cours ou une formation qui ne se tiendront pas en présentiel et je sais que cela va être dur de maintenir mon attention en visioconférence. Au lieu de me dire “oh non, je ne vais pas y arriver”, “je ne serais pas à l’aise et ça va me porter préjudice”… Les questions seront à la place : comment faire pour mieux assimiler correctement les informations et un enseignement par écran interposé ? Comment puis-je adapter ma prise de notes pour bien retenir l’essentiel ?
- Le 3ème axe c’est le contrôle de soi au sens de maitrise de ses pensées & ses comportements (Control) qui renvoie à la croyance d’avoir une véritable influence sur sa vie et ses émotions. Il s’agira de distinguer l’intérieur (ses ressources personnelles) et l’extérieur (l’environnement). Les questions à se poser seront : sur quoi ai-je du pouvoir ? Qu’est-ce que je peux changer à l’intérieur de moi (mes pensées, mes réflexions, etc) ? Cela inclue donc la régulation des émotions (qu’est ce que je ressens ?) et les mécanismes d’adaptation au stress (qu’est ce qui me met en tension ?)
Lorsqu’un événement malheureux se produit dans nos vies, nous accusons toujours notre malchance. Cependant, ce que nous ne réalisons pas, c’est que nous avons le pouvoir de changer les choses si elles tournent mal et que ce pouvoir réside en nous-mêmes. Si vous vous sentez triste, vous pouvez lutter contre la tristesse mais cela ne la changera pas… Alors que si vous décidez de l’accueillir et de la transformer par exemple, en écrivant ou en jouant de la musique pour vous apaiser, vous transformerez cette émotion en quelque chose de plus doux.
- Enfin le 4ème axe c’est la confiance en soi (Confidence) qui renvoie à la confiance dans sa capacité d’atteindre ses buts et la confiance liée à sa gestion des relations avec les autres.
Pour cultiver la confiance en soi, je recommande souvent de faire une liste de ce que l’on sait bien faire (ses compétences en somme) et une liste de ses succès personnels et professionnels aussi (ce dont on est fier/e), cela aide vraiment à prendre conscience que l’on a des capacités et que l’on peut se dépasser quoiqu’il arrive, si on le décide.
J’espère que cet article vous aura plu et que vous aurez appris plein de choses sur la force mentale, qui vous donneront envie de la mettre en action ! N’hésitez pas à me laisser un commentaire pour me dire ce que vous en pensez d’ailleurs : )